Jean-Louis consulte en thérapie brève.
Il a envie d’augmenter sa confiance en lui. Il me demande :
«Combien de temps çà va me prendre ? Le résultat est il garanti à 100% ?»
Alors, je l’interroge :
Jean-Louis, que faites vous comme métier ?
Je suis chauffeur poids lourd pour une société forestière, je transporte des troncs, des arbres partiellement débités.
Jean-Louis, pouvez vous me certifier à quelle heure vous y serez et si les portes fabriquées avec vos arbres seront bien hermétiques ?
Il me regarde interloqué.
Mais comment voulez vous que je vous sache à quelle heure je serai quelque part sans savoir où est cette destination et d’où je part ?
Quant aux portes, … moi je transporte le bois, je pars à l’heure prévue, je compose avec les imprévus de la route, je m’adapte.
Et puis j’arrive à l’usine, et là, je dépose mon chargement, puis d’autres se chargent de couper le bois, de le tailler, le polir …
Je m’étonne … ah bon ? Vous n’offrez donc pas de garantie à vos clients ?
En thérapie brève, … il en est de même.
On sait que l’on part du principe de traiter le comment et non le pourquoi.
Comment faire pour me départir d’un comportement, et non une longue analyse du pourquoi.
La première partie du travail consiste à définir où on en est et ce qui pourrait constituer le premier objectif.
Quant à ce que l’on rencontre sur ce chemin, qui peut le prévoir ou garantir quoi que ce soit ?
Même si le thérapeute achemine les bois à la porte de l’usine, … il faut encore qu’il y ait quelqu’un pour réceptionner.
Parfois, les portes s’ouvrent au moment où on s’y attend le moins.