Lorsque j’aide une personne à sortir d’une dépendance à l’alcool, nous envisageons ensemble bien des aspects de sa vie : sa relation familiale, le travail, ou son absence, le sommeil ….

Mais surtout, nous parlons longuement de tous ces moments « sans ».
Ces moments d’exception où il n’y a pas de consommation, où la personne se sent libre.
Nous parlons beaucoup plus longuement de ces périodes que des problèmes causés par l’alcool.
Nous choisissons de placer notre énergie sur ce qui fonctionne pour pouvoir le reproduire.
Il n’existe plus d’échecs, mais bien du feed back.
Se dégager d’une assuétude est une longue route, un apprentissage au quotidien.
Il y a des fils au sol, on se prend les pieds dedans, on se redresse, on regarde où ils sont pour le savoir pour la prochaine fois, et on continue sa route …
Trois pas en avant, deux pas en arrière, çà peut être une bonne cadence pour se permettre de changer vraiment et durablement.
Se sortir d’une assuétude est une grande chance, une opportunité unique d’être vraiment fier de soi.