Comment reconnaître le burn-out?

Le burn-out est un état d’épuisement du à un ou des défaut(s) d’organisation de l’entreprise.
Le premier indice est donc qu’il est lié au contexte professionnel!
Différents phénomènes peuvent se croiser, des événements -décrits ci-après- apparaissant comme « normaux » se répètent mais, petit à petit, ils érodent, minent la personne. Nous ne sommes pas tous égaux face à eux, les sensibilités de chacun sont diversifiées. Aussi, traverser l’épreuve du burn-out peut aussi constituer en une transition, une « opportunité » de se questionner sur ses priorités, ses valeurs, son orientation professionnelle.

Comment l’entreprise crée-t-elle le burn-out?

1) Manque de moyens!

Les moyens mis à disposition par l’entreprise ne permettent pas de répondre à sa demande.
Il peut s’agir d’un manque d’effectifs, de matériel  ou d’équipements non adaptés, ou pour lequel le personnel n’est pas formé, des échéances qui ne sont pas réalistes, ou encore de confier une tâche qui n’est pas adéquate aux compétences de la personne.

2) Oui mais!

Tandis que le travailleur termine sa mission et se sent satisfait de son travail, celui-ci n’est pas reconnu. Même s’il a répondu à la requête qui lui est adressée, il n’est jamais félicité. Il n’entendra jamais c’est bien mais « « oui mais, tu aurais pu faire plus, autrement, … »
Ce type de réponse systématique invite à se remettre en question, se sentir incapable, inadéquat, le doute de soi commence à s’immiscer.

3) Perfectionnisme, engagement

Le travailleur perfectionniste et trop engagé dans ce qu’il fait peut poser problème à ses collègues tant son niveau d’exigence est élevé. Aussi, il peut être « utilisé » pour cette caractéristique par l’entreprise. Pour le perpétuel insatisfait, le risque d’épuisement est réel.

4) Le manque d’équité

S’il n’y a pas traitement égalitaire pour tous, qu’une sensation d’injustice se développe elle mènera à l’auto- dévalorisation.
Il est essentiel que le travailleur se sente traité de la même façon que ses collègues, mais aussi qu’il soit en accord avec le salaire qu’il perçoit, et ce par rapport au travail effectué et aux autres travailleurs.

5) Valorisation et reconnaissance

Notre société valorise l’aspect difficile des choses, la surcharge de travail, la pénibilité est mise à l’honneur.
Dans une entreprise où la pénibilité devient une valeur importante, le burn-out guette!
Et même si la reconnaissance est vraiment importante, elle risque cependant de diminuer la production d’efforts.
La reconnaissance (identification de la part de l’autre dans un travail)  aura difficile à se frayer un chemin si la pénibilité est mise à l’honneur.
La personne risque de s’épuiser, se demande si elle fait bien. Le burn out par manque de reconnaissance est un processus long et lent qui peut prendre des années !

6) Charge de travail inadaptée

Il y a un juste équilibre à maintenir entre sous-charge et sur-charge.
Dans le premier cas, le travailleur  n’a rien à faire, ou la tâche confiée est  trop facile car sur diplômé, ..;
L’ennui fini par s’installer, la perte de sens et d’intérêt.
Une personne sans travail à son poste finit par entrer en dépression, aussi, elle est embêtante pour les autres car non conforme à la valeur pénibilité.
En cas de surcharge, pour augmenter la rentabilité, la demande est trop élevée en qualité et/ou quantité.
Les exigences peuvent être aussi bien physiques que psychologiques.

Qu’est ce qui prouve qu’il s’agit d’un burn-out?

Un ou plusieurs des points ci-dessous sont retrouvés.
Aussi, le travailleur victime de burn-out voit son état s’améliorer lorsqu’il s’éloigne de l’entreprise.
Ces défauts d’organisation de l’entreprise provoquent déséquilibre, perte de sens, et altération de l’identité professionnelle.

Quels sont les signes, symptômes d’un burn out?

Le burn-out est caractérisé par un état d’épuisement touchant différents aspects de la personne, et un phénomène de dépersonnalisation.
Physiquement : baisse d’énergie, grande fatigue, maux de dos, ventre, tête, ..
Psychologiquement : perte de sens, problèmes cognitifs : mémoire, concentration, ..
Emotionnellement : tristesse, lassitude, …
Le phénomène de dépersonnalisation amène à considérer les autres comme des objets, à ne plus avoir envie d’entrer en relation si ce n’est pour des raisons « fonctionnelles ».

Quels sont les métiers les plus touchés par le burn-out?

Les fonctions de surveillance et de sécurité, l’aide sociale, les médecins, infirmières, les opérateurs de call center, les métiers à hautes exigences.

Les conséquences d’un burn-out qui n’est pas pris en charge sont nombreuses!

Le burn-out non diagnostiqué, non traité peut provoquer le repli sur soi et des symptômes dépressifs.
Il est la porte ouverte au développement de maladies cardio-vasculaires, du système digestif, de la peau, …;
Aussi cet état de désespoir prédispose à la prise abusive de médicaments, d’alcool, de drogues.
L’état de burn-out peut mener jusqu’à la tentative de suicide.

Que faire quand le burn-out est diagnostiqué?

Selon qu’il soit évalué comme léger, moyen ou grave la durée d’éloignement de l’entreprise variera.
Quoi qu’il en soit, il y a arrêt de travail qui peut durer plusieurs mois.
Un soutien psychologique, une thérapie par exemple par hypnose, aidera la personne à retrouver du sens, reconstruire son identité.
L’épuisement physique peut aussi nécessiter une approche en nutrithérapie afin de retrouver de l’énergie.
La loi sur le bien être au travail oblige l’entreprise à accompagner le travailleur ainsi diagnostiqué, lorsqu’il réintègre son poste. Pour mettre en place un plan d’action, de prévention burnout, l’entreprise peut avoir recours à des services de consultance en bien-être au travail.